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 BADBOY.

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Park Min-Ho

Park Min-Ho
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MessageSujet: BADBOY.   BADBOY. EmptyLun 2 Nov - 23:38

Park Min-Ho
roi du silence
âge ▼ vingt-trois ans depuis soixante-treize ans.
date et lieu de naissance ▼ une soirée de printemps de l'année mille-neuf-cent-dix-neuf, dans un village de pécheur de corée du sud.
statut civil ▼ seul, comme un chien.
orientation sexuelle ▼ hétérosexuel.
métier ▼ creuseur de tombe, une vocation.
adresse ▼ sept trærgate.
groupe ▼ muets.  
quand t'as compris que t'allais rester bloqué dans ce village pour l'éternité ▼
Il y avait encore de l'espoir. Un peu, pas beaucoup. Juste celle qu'on avait tous au fond de nous. Mais toi, tu l'as jamais eu Min-Ho ? T'y as jamais cru. Quand ce matin-là, elle avait dit ses mots, toi, tu l'as vu. Tu l'as su qu'elle ne mentait pas. Que ce n'était pas que des paroles en l'air de bonne-femme. Mais t'as rien dit.

ton avis sur les nouveaux arrivants du village ▼
réponse en 5 lignes
pseudo ▼ save me barry
âge ▼ vingt ans, ça fait bizarre.
ville/pays ▼ paris, la plus belle ville du monde.
comment t'es arrivé là ? ▼ je règne sur cet endroit  :daenerys:  :angel:
dc ▼ odd.
un dernier truc à dire ? ▼  :kokine:  :arg:  :bonbon:
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Park Min-Ho

Park Min-Ho
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MessageSujet: Re: BADBOY.   BADBOY. EmptyMar 22 Déc - 13:09

lost
Un sous-sol malfamé de Séoul.

La foule acclame. Le bruit est sourd, diffus, confus.

Phalange distale. Phalanges centrales. Phalanges proximales. S’emboitent durement contre sa joue. Ses métacarpiens craquent, alors que sa carpe s’engourdit. Et qu’enfin le choc se répercute dans son poignet, lançant la douleur dans son radius, et son ulna. Ça remonte, remonte jusqu’à sa scapula, pour enfin s’évanouir, glissant sur sa clavicule, dans son cœur battant. Organe vide, pompe inutile. Et quand ses doigts si fins se brisent contre sa mandibule, tu entends presque son cerveau claqué contre l’occipital. Une chair de plus tabassé, une âme de plus anéantit par tes mains. T’en es heureux, salop. Il tombe, regarde. Son crâne cogne contre le sol. Un fracas de plus, pour son système nerveux endommagé. Et tu souris. C’est léger, immonde. T’en passe même ta paume contre tes lèvres pour l’effacer. Mais c’est le sang qui s’y colle. C’est triste, non ? Même lui ne veut plus partir. Collé à toi comme une ombre. Violacé, écarlate. Tu te les laves pourtant. Encore et encore. Mais il reste là. Ce fardeau invisible, trop plein de conséquence. Il est là, sur ta peau, sur tes os, sur ton muscle cardiaque, encré, noircie.

L’absence de rédemption, la première essence de mal.

Un matin, sous la neige.

Blanc. Rouge. Blanc.

Humain. Enfant. Soldat. Machine. Tu te perds. Tu t’oublies. Incapable de pensé correctement. Incapable de réfléchir par toi-même. Tu ne sais que suivre des ordres. Alors qu’est-ce que tu vas faire ? Quand tes très chers bourreaux, ce que tu hais tant, disparaitront ? Perdu, inutile. Tu attrapes les cheveux d’une des demoiselles. Elles sont belles, ses vipères. D’un regard, elle te glace. Suppliante, inachevé, vivante. Avant ses derniers souffles. Tu tires. Sur ses cheveux, dans sa tête. Ton frère te regarde. Lui, il ne fait rien. Immobile comme à son habitude. Parce que lui, il est innocent. Lui, il n’en veut pas. Lui, il est contre tout ça. Et toi ? Toi ? Tu te prétends, répugné, anéanti. Menteur. Tu ne vaux même pas le venin qu’elle t’envoie. Tu es dur, Min-Ho. Dur. Enfermé dans une étoffe. Tu tires une nouvelle fois, la neige gicle, ça en mouille ton pantalon.

Un automne. Bien trop longtemps après.

Le silence.

Tu t’ennuis. Etrange, non ? Ou trop commun ? Ce sentiment de vide, cette absence de stimulation. Présent, encore, et encore, et encore, et encore. Lassant. Frustrant. Ça te manque, Min-Ho. Cette rage, cette colère. Et se défoulement. Tu n’aimerais rien qu’un instant. Être soulagé. Ressentir encore une fois, une seule, cette électrisation dans tes veines. Cette noirceur dans ton cœur. Que tout ça revienne. Alors que tu n’es maintenant qu’amertume. Vieux grand-père aigris. Ancêtre, qui ne dit plus rien si ce n’est que des injures. Mais tu ne peux pas le dire. Hein, tu ne peux que te taire. Regarder les opales de ton frère, et lui jurer que jamais tu ne voudrais repartir en arrière.

Mentir qu’une fois de plus, et taire ce monstre au fond de toi.
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BADBOY.
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