annexe sur la malediction

histoire de la première malédictionC'est en 1942 qu'une sorcière tsigane, nommons là Eva, lance la première malédiction sur le petit village d'Hølen. Ce village (ou petite village, ça dépend des points de vus) de Norvège était neutre dans la guerre, et ce, jusqu'à 1942. Aux alentours de 1940, un clan de tsigane est venu s'installer aux abords du village, principalement dans la forêt et dans les falaises. La cohabitation s'est parfaitement bien déroulée pendant deux ans. Quelques liens se sont crées entre les Norvégiens du village et les Tsigane, mais pas assez pour que le village d'Hølen les accepte complètement. Le village Tsigane avait prévu de déménager, lorsque le massacre de 1942 a eu lieu. Eva était une de ses Tsiganes. Et un matin, alors qu'une belle journée venait de commencer, un peu groupuscule nazi, de cinq/six personnes, ont lancés un assaut contre le clan tsigane, les tuants un par un, et ne laissant pas un seul survivant. Les habitants d'Hølen, voyant le massacre se produire sous leurs yeux, entendant les cris des parents et les pleurs des enfants, n'ont pourtant pas réagis. Ils n'ont pas ouvert leur porte lorsqu'un tsigane voulait s'y réfugier, bref. Ils n'ont rien fait. D'autres habitants dormaient, et ne se sont réveillés qu'après, se réveillant alors dans un nouveau monde, ne comprenant pas ce qu'il était arrivé. Ils avaient tous une raison, à Hølen, de ne pas réagir. Ils ne voulaient pas, ils ne pouvaient pas, ils ne savaient pas, ils se protégeaient eux-mêmes.
En voyant son clan se faire massacre et le peuple d'Hølen aussi réactif que des larves, Eva, notre sorcière tsigane, a décidé de lancer une malédiction sur le village. Désormais, ils ne pourraient plus sortir. Ils ne pourraient plus vieillir. Ils pourraient juste voir les autres, leur proche, trépasser, comme elle, Eva, a vu les siens.


histoire de la deuxième malédiction2015, métro d'Oslo. Les cris résonnent, les pleurs. Manifestement, pas assez fort. Elle se débat cette femme, manifestement aux revenus plutôt pauvres, contre cet homme brun aux yeux bleus, blancs comme un drap. Il ne fait pas attention à ce qu'elle ressent, et prend son plaisir, se réjouissant de la douleur qu'il provoque en le faisait. Et cette femme regarde autour d'elle, essaye d'attraper l'attention de quelqu'un, pour qu'on l'aide, mais personne ne réagit. Elle est invisible à leurs yeux. Personne ne la voit, personne ne l'entend. Personne ne veut la voir, et personne ne veut l'entendre surtout. Ils ont trop peur de réagir, trop peur contre cet homme, qui semble ne pas vouloir se laisser faire, et qui est bien trop baraqué pour être juste un simple violeur. La femme pleure, et lorsque l'homme finit enfin sa petite affaire, il referme sa braguette et sort du métro, un sourire carnassier aux lèvres. Ils auraient tous dus sortir, ça leur aurait éviter ça. La femme se relève, essuie les larmes qui coulent sur ses joues. Quelqu'un va lui demander si elle va bien, et elle rigole. D'un rire de folie. "C'est maintenant que vous me demandez si je vais bien ? Vous l'avez tous vu, n'est-ce pas ? Et ce n'est que maintenant, que mon corps à été souillé, que vous réagissez ! Mais c'est trop tard..." Son sourire se fait carnassier, son rire plus démoniaque, et sa voix plus grave. "Je vous maudits ! Tous ! Autant que vous êtes ! Vous avez voulu être sourds à mes prières, aveugles à ma douleur. Dormez ! Dormez et réveillez-vous dans un endroit d'où vous ne sortirez plus jamais !" Ainsi fût-il.


conséquence sur la vie à Hølen et aux alentoursElle les a maudits, elle les a maudits, d'accord, mais qu'est-ce qu'elle a fait exactement ? La malédiction qu'Eva a lancé peut se résumer, si on ne prend que la partie visible de l'iceberg, en quelques mots : immortels prisonniers d'un village. Si on compte la partie immergé de l'iceberg, ça devient rapidement plus compliqué à comprendre.
▼ Ceux qu'elle a directement maudits, appelons-les la première génération, ne peuvent pas vieillir, ne peuvent pas mourir.
▼ Bien qu'ils ne puissent pas mourir, ni vieillir, ils peuvent enfanter. Ces enfants, appelons-les la seconde génération.
▼ La seconde génération, elle, contrairement à leur parents (ou grand-parents) peuvent mourir. Ils vieillissent normalement, meurent normalement.
▼ La première et seconde génération ont un point commun dans cette malédiction. Aucun d'eux ne peuvent s'en aller. Ils sont tous bloqués dans le village. S'ils essayent de dépasser le périmètre, alors ils se transforment automatiquement en statues de pierres.

La malédiction a engendré plusieurs règles plutôt strictes que les habitants ont décidés ensembles, un jour, lors d'une réunion sur la place principale.
▼ Règle Numéro 1.
Toute personne vivant dans le village doit obligatoirement être utile au village. Il doit donc y travailler, y habiter, et protéger la vie de ces voisins quoiqu'il lui en coûte. La présence est obligatoire aux réunions et fêtes du village. Toutes les règles applicables à une société basique s'appliquent aussi dans le village. Le meurtre n'est pas autorisé, ni le vol, ni le viol, ni toute autre forme de crime.
▼ Règle Numéro 2.
Toute personne défiant les règles se retrouvera jugé par le maire et quelques habitants tirés au hasard. S'il est déclaré coupable, la plus petite peine sera de nettoyer la ville, la plus grande peine sera l'exécution. Les exécution se feront aux frontières de la malédiction, où le coupable sera poussé pour qu'il soit transformé en pierre.